SABRES JAPONAIS D'EXCEPTION

SABRES JAPONAIS D'EXCEPTION

 

 

FOIRE AUX QUESTIONS SUR LES NIHONTO

 

Vous vous posez des questions sur les véritables sabres japonais et leur fabrication ? Découvrez dans cette FAQ tout ce qu’il faut savoir sur les "Nihonto" : comment se fabrique le katana, les maîtres célèbres comme Masamune, les rituels shintoïstes qui entourent la création de chaque lame. Vous êtes passionnés par l’histoire des samouraïs ? intéressé par les forgerons français contemporains, ou curieux des sabres sacrés du Japon ? cette FAQ vous apportera des réponses claires et détaillées.      

 

 

 

 

 

• Qu'est-ce qu'un Nihonto et quelle est son histoire ? 

• Comment sont fabriqués les Nihonto ?

• Qui sont les forgerons les plus célèbres dans l’histoire des Nihonto ? 

• Quelle est la symbolique des sabres pour les samouraïs ? 

• Le sabre japonais a-t-il encore un rôle culturel aujourd'hui ? 

• Comment les Nihonto sont-ils réglementés aujourd'hui ? 

• Les sabres japonais sont-ils encore fabriqués aujourd'hui ? 

• Quels arts martiaux utilisent les sabres japonais ? 

• Comment entretenir et préserver un sabre japonais ? 

• Puis-je acheter un sabre japonais authentique en tant que particulier ? 

• Pourquoi commander un sabre sur mikazuki.fr ?

 

 

Qu'est-ce qu'un Nihonto et quelle est son histoire ? 

Un Nihonto (日本刀), littéralement "sabre japonais", désigne une lame forgée selon des techniques traditionnelles japonaises qui remontent à l'époque des samouraïs. 

L'histoire des Nihonto commence au Japon au 8e siècle, avec l'introduction du métal forgé pour créer des armes. Les premiers sabres étaient droits, appelés Chokuto, mais à mesure que les techniques de forge se sont développées, des sabres courbés, tels que le Tachi, ont émergé. Cette courbure est une réponse aux besoins des guerriers à cheval, permettant une coupe plus efficace en combat.

 Avec le temps, le Katana s'est imposé comme le symbole même du sabre japonais. Pendant la période Edo (1603-1868), les samouraïs, l'élite militaire, portaient deux sabres, un Katana et un Wakizashi. Ensemble, ces deux armes formaient le Daisho, symbolisant le statut social et le code d'honneur du samouraï, le Bushido.

 

Le Saviez -vous ?

La production des Nihonto a connu un âge d'or entre le 12e et le 16e siècle, période durant laquelle les plus célèbres forgerons ont vécu. Depuis, l'art de la forge a survécu aux réformes politiques et aux guerres, notamment à l'interdiction des sabres après la Seconde Guerre mondiale, pour devenir aujourd'hui un artisanat précieux et préservé.

 

 

Comment sont fabriqués les Nihonto 

 

La fabrication d'un Nihonto est un processus incroyablement complexe, qui peut prendre plusieurs mois. 

 

Voici un aperçu des différentes étapes : 

 

• Tamahagane (l'acier japonais) : 

Tout commence par l'acier Tamahagane, produit par un procédé ancestral dans des fourneaux appelés Tatara. Cet acier est fondu à partir de sable ferrugineux, très pur, en une seule coulée annuelle qui ne produit qu'une petite quantité de matériau utilisable. 

Dans les temps anciens, Les « rites shintoïstes » ont toujours été profondément ancrés dans ce processus de fabrication. Avant de commencer la forge, le forgeron effectuait des prières dans des sanctuaires Shinto, cherchant la bénédiction des divinités pour obtenir une lame pure et puissante. Cela perdure encore de nos jours. 

 

• Pliage et forge : 

Le forgeron plie et frappe l'acier des centaines de fois pour en éliminer les impuretés et distribuer uniformément le carbone dans le métal. Ce processus de pliage crée la structure interne particulière du sabre, qui allie à la fois souplesse et dureté.

 

• Trempe différenciée (Yaki-ire) : Une étape cruciale du processus est la trempe, qui consiste à chauffer la lame et à la plonger dans l'eau pour créer la courbure distinctive. Avant cela, un mélange d'argile est appliqué sur certaines parties de la lame. Cela donne au Katana son tranchant extrême tout en laissant le dos plus flexible, garantissant ainsi un équilibre parfait entre solidité et résilience. 

 

• Affûtage et polissage : Après la forge et la trempe, le sabre est confié à un polisseur professionnel. À l'aide de pierres abrasives spécifiques, il affine la lame jusqu'à révéler le motif de l'acier, ou hada, ainsi que la ligne de trempe, le hamon, qui est la signature visuelle de la trempe. 

 

• Montage : Enfin, la lame est montée avec une poignée (tsuka), une garde (tsuba) et un fourreau (saya). Chacun de ces éléments est conçu avec soin et peut être richement décoré. 

 

Fait intéressant :

Le processus de forge d'un Nihonto nécessite une équipe entière d'artisans spécialisés. Le forgeron ne s'occupe généralement que de la création de la lame, tandis que des artisans distincts se chargent du polissage, de la monture et de la fabrication des accessoires. Cela peut rendre la création d'un Nihonto encore plus longue et complexe. 

Qui sont les forgerons les plus célèbres dans l’histoire des Nihonto ?

Le Japon a vu naître de nombreux forgerons légendaires dont les lames sont aujourd'hui considérées comme des trésors nationaux. Parmi les plus célèbres :

 

1. Masamune (正宗) Sans doute le forgeron le plus célèbre, Gorō Nyūdō Masamune a exercé pendant la période Kamakura (13e-14e siècles). Il est reconnu pour avoir créé des sabres d'une qualité extraordinaire, réputés pour leur équilibre parfait entre la dureté et la flexibilité, avec des hamons (motifs sur la lame) d'une grande beauté. Son œuvre la plus célèbre est le Honjo Masamune, un sabre transmis à travers les générations de shoguns.

 

2. Muramasa (村正) Muramasa Sengo, actif durant la période Muromachi (14e-16e siècles), est connu pour ses sabres extrêmement tranchants, mais également pour leur réputation de "maudits". Les sabres de Muramasa étaient considérés comme dangereux et imprégnés d'une aura maléfique, au point que le shogunat Tokugawa interdît leur utilisation.

 

3. Yoshimitsu (義光) Awataguchi Yoshimitsu est l'un des plus grands forgerons de la période Heian (794-1185). Ses lames sont réputées pour leur beauté et leur finesse exceptionnelle. Il a produit des sabres qui sont toujours vénérés comme des trésors nationaux au Japon, symbolisant la pureté de l'artisanat japonais.

 

4. Nagasone Kotetsu (長曽根虎徹) Nagasone Okisato, également connu sous le nom de Kotetsu, a exercé durant l'époque Edo (1603-1868). Ses sabres étaient particulièrement appréciés pour leur durabilité et leur tranchant.

 

5. Gassan Sadakazu (月山貞一) Membre de la célèbre lignée Gassan, Gassan Sadakazu a été actif au 19e et au début du 20e siècle. Il a continué à forger des sabres de haute qualité malgré les restrictions sur la production de Nihonto après la restauration Meiji. Ses œuvres sont reconnues pour leurs motifs gravés (horimono) et la tradition "Ayasugi-hada" de Gassan, qui donne à l’acier une apparence ondulée.

 

6. Bizen Osafune Nagamitsu (長船長光) Nagamitsu, un forgeron de l’école de Bizen Osafune pendant la période Kamakura, est célèbre pour ses sabres d’une grande solidité. Ses lames sont particulièrement connues pour leur beauté artistique et leur résistance, et sont considérées comme des chefs-d'œuvre de la période.

 

7. Umetada Myoju (埋忠明寿) Forgeron et orfèvre de la période Azuchi-Momoyama (16e siècle), Umetada Myoju est considéré comme le père du Shinto (nouveau sabre). Il a joué un rôle central dans la revitalisation des techniques de forge après une période de guerre intense. Ses lames se caractérisent par des décorations raffinées et un travail minutieux de gravure.